Avec une augmentation de 0.7% du prix des logements depuis mai 2024 selon le Bureau Central des statistiques, Israël voit son immobilier grimper pour la septième fois consécutive depuis le début de la guerre, en octobre 2023. Ceci malgré une pénurie de main-d’œuvre dans le domaine de la construction.
Parmi les villes ayant le plus augmenté leur prix de location et d’achat, on cite Tel Aviv, Jérusalem et Haïfa. Ces communes continuent de voir leurs prix croître, particulièrement dans les quartiers prisés. La demande locative reste forte, notamment pour des appartements de trois pièces dans les grandes villes, mais les loyers sont également en hausse.
Une hausse de l’immobilier en 2024
En Israël, l’été 2024 a confirmé une tendance à la hausse des prix immobiliers, un phénomène qui avait déjà débuté en 2023 après une période de relative stagnation. Ces augmentations sont principalement attribuées à la rareté des logements disponibles, poussée par la lenteur du développement de nouveaux projets en raison des pénuries dans le secteur de la construction.
Des ventes stables, oui, mais…
En dépit de cette augmentation des prix, le marché immobilier israélien a enregistré une activité relativement stable en termes de volume de ventes. En juin 2024, le ministère des Finances a rapporté 8160 transactions, soit une augmentation de 15 % par rapport à la même période en 2023. Toutefois, le taux de croissance des transactions a été moins impressionnant que les mois précédents, signe que la hausse des prix commence à peser sur la demande.
Les investisseurs, en particulier les étrangers, ont continué d’alimenter le marché, bien que leur présence ait légèrement diminué. En juin, les achats d’investisseurs ont augmenté de 16 % par rapport à l’an passé, mais cette hausse est plus faible par rapport aux mois précédents. La région de Jérusalem reste particulièrement attractive pour ces investisseurs, représentant presque la moitié des transactions effectuées par des étrangers.
Les prix de vente : Tel Aviv, Jérusalem et Haïfa en tête
Les trois grandes villes israéliennes, Tel Aviv, Jérusalem et Haïfa, ont vu leurs prix de vente continuer à croître.
À Tel Aviv, les prix des appartements varient fortement en fonction de l’emplacement et de la taille. Effectivement, on peut monter jusqu’à 7.400.000 nis pour un appartement 4 pièces de moins de 100 m² dans le quartier recherché de Dizengoff, et descendre à moins de 6.000.000 nis pour le même type d’appartement dans les quartiers Florentine ou Sarona, entre autres (voir nos biens en vente sur notre page Immobilier Tel Aviv).
À Jérusalem, les prix restent également élevés, avec des appartements de taille moyenne atteignant des prix avoisinant les 2 millions de shekels. On peut citer ce 3 pièces à la vente dans le quartier de Pisgat Zeev à 2.250.000 nis (voir tous nos biens en vente sur Immobilier Jérusalem).
Concernant Haïfa, bien que généralement plus abordable que Tel Aviv et Jérusalem, on peut également constater la montée de ses prix de vente, avec des appartements de 3 pièces se vendant autour de 1,2 million de shekels.
QUID des locations : des loyers en forte augmentation
Le marché locatif, quant à lui, n’est pas en reste. La demande pour les appartements en location, en particulier dans les grandes villes, reste forte, poussant les loyers à des niveaux élevés.
À Tel Aviv, par exemple, un appartement de 3 pièces dans le quartier Ben Yehuda se loue entre 6.000 et 7.500 nis par mois, et jusqu’à 10.000 nis/mois s’il est au bord de mer.
Des appartements similaires à Jérusalem en location coûtent, certes, légèrement moins cher qu’à Tel Aviv, mais se voient tout de même augmenter progressivement, au vu de la forte demande.
Ces hausses des loyers constituent une difficulté pour les locataires, notamment les jeunes et les familles, qui peinent à suivre le rythme des augmentations.
Un marché qui marche, mais toutefois tendu
Le marché immobilier israélien en 2024 reste sous pression, avec une demande forte, alimentée par la croissance démographique et l’investissement étranger, mais freinée par une offre limitée.
Les décisions gouvernementales visant à encourager la construction de nouveaux logements ont du mal à compenser les retards et la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur. De plus, la hausse des taux d’intérêt pourrait ralentir les achats dans les mois à venir, mais les prix ne devraient pas baisser de manière significative à court terme.
Ainsi, qu’il s’agisse de vente ou de location, l’immobilier en Israël continue d’être un marché tendu, où la rareté de l’offre maintient les prix élevés, rendant l’accès au logement de plus en plus difficile pour une grande partie de la population. Les acheteurs et locataires devront continuer à s’adapter à cette réalité, et les politiques devront trouver des solutions durables pour alléger la pression sur le marché.